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Un quart d'heure avec le penseur
16 juillet 2021

Emmanuel Macron, un tyran à l'antique

Emmanuel Macron est un tyran. Oh, bien sûr, ce n’est pas un « Grand Tyran », un assassin de masse du genre de Staline ou Hitler, non, c’est un tyran à l’ancienne. Une sorte de Denys de Syracuse, de Polycrate de Samos ou de Démétrios de Phalère, célèbres figures tyranniques de l’Antiquité grecque. "Jupiter" qui se targue d’avoir fait des études de philosophie devrait donc relire les pages que Platon consacre à la tyrannie, dans La République, livre VIII, pour la distinguer des autres formes de gouvernement. Dans sa typologie Platon distingue clairement le roi, « Basileus », du tyran, « turanos »,  comme le Bien se distingue du Mal, le Jour de la Nuit et le Vrai du Faux.

Car, ce qui fait du tyran qu’il est un tyran pour son peuple, c’est avant tout qu’il est un mauvais chef, un mauvais prince, un mauvais berger. Macron qui se pique donc d’appeler le peuple français « mon peuple », utilisant la formule ancienne des rois de France, – lui qui n’aime ni les Français ni la France, dont il  nie qu’elle ait une culture et dont il détruit sciemment les institutions, préfectorales par exemple – devrait donc réfléchir en profondeur aux raisons pour lesquelles il est tant détesté, haï par une partie importante de son peuple – ainsi que le prouve chacun de ses déplacements où il est régulièrement pris à partie, insulté, parfois même agressé.

Mais la réponse est simple, c’est qu’il suscite la haine et la crainte, ces deux poisons qu’inspire la tyrannie, qu’illustre le célèbre adage des empereurs romains « Qu’ils me haïssent pourvu qu’ils me craignent ». On hait le tyran mais on le craint, parce que l’on sait qu’il peut vous faire du mal. Depuis l’épisode des Gilets jaunes, chacun sait, sur ce sujet, à quoi s’en tenir : 10 000 gardes à vue, 1700 blessés dont 94 graves (mains arrachées, yeux éborgnés etc..), 11 morts… Nous sommes très loin d’un simple « usage disproportionné de la force », mais face à un véritable pouvoir personnel tyrannique. Un pouvoir qui utilise les forces de l’ordre pour se protéger de la contestation sociale et qui, dans le cadre de l’établissement du « pass sanitaire » discriminatoire, attentatoire aux libertés fondamentales, s’apprête à reproduire le même type de dérive institutionnelle – la police étant invitée à multiplier les actes de répression contre les contrevenants au « tout vaccinal ».

Ce qui caractérise la tyrannie antique comme le pouvoir macronien, c’est donc la volonté non seulement de personnaliser et de concentrer le pouvoir entre les mains d’un seul homme mais aussi d’agir en sortant du cadre légal institutionnel, en contournant le système juridique. C’est ainsi qu’Emmanuel Macron impose la vaccination en rendant impossible la vie des non-vaccinés, mais sans passer par une « loi d’obligation vaccinale », qui ne serait pas, par elle-même constitutionnelle ou légale. Il contourne l’ordre juridico-politique, il ne « respecte pas les règles », ainsi qu’il l’avait déclaré fièrement à un parterre d’étudiants indiens qui lui demandaient comment « réussir ».

Concentrer tous les pouvoirs entre ses mains, agir contre son peuple, susciter la crainte, contourner ou déformer le système institutionnel légal, voilà ce qui fait d’Emmanuel Macron un tyran 2.0, un nouveau Denys de Syracuse. Nous sommes très loin du « philosophe-roi et du roi-philosophe » décrit au livre V de La République, mais très proche, au contraire, de cet « homme injuste », de ce « loup parmi les autres hommes » qui définit, selon Platon, la figure du tyran. Que "Jupiter" réfléchisse donc au fait que l’époque des tyrans est révolue et qu’il est président d’une République qui s’est libérée, il y a bien longtemps, du joug des tyrans. Plus que tout autre pays, la France s’acclimate mal des régimes tyranniques. Elle a pris l’habitude de s’en débarrasser.

Michael Paraire, auteur de Ainsi pensaient les grands philosophes

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